22 Novembre 2022
Le réemploi et la réutilisation, principes qui permettent de récupérer des objets afin de leur donner une seconde vie, sont sans nuls doutes les stratégies principales dans la prévention des déchets.
Loin d’être un système actuel, le réemploi et la réutilisation ont toujours existé. L’archéologie a en effet dévoilé que ces principes étaient essentiellement pratiqués dans le domaine de l’architecture en utilisant des déchets dans les constructions. Le réemploi et la réutilisation ont longtemps été laissés de côté.
Cependant, l’ère de la surconsommation produit des montagnes de déchets que le recyclage ne peut, à lui seul, pas réduire. Ainsi, le combiner avec le réemploi, la réutilisation ou même la réparation permet de limiter son impact environnemental.
Limiter les déchets est une préoccupation qui ne s’estompe pas. Alors que le recyclage ne conserve que la matière du produit, le réemploi et la réutilisation vont davantage conserver le produit. Ils vont ainsi contribuer au prolongement de la durée de vie des objets tout en participant à l’économie circulaire et à la réduction de la production des déchets.
Mais qu’est-ce qui différencie le réemploi de la réutilisation ?
Le réemploi, c’est toute opération grâce à laquelle des substances, matières ou produits qui ne sont pas des déchets sont utilisés de nouveau pour un usage identique à celui pour lequel ils avaient été conçus. Ainsi, la fonction initiale est conservée en gardant la totalité ou seulement une partie de ses composants.
Certains produits sont élaborés dans le but d’être réemployés à l'instar des batteries ou des accumulateurs. Cependant, le principe de réemploi a tendance à détériorer quelque peu la performance de ces objets.
Les avantages du réemploi sont nombreux, à la fois pour l’utilisateur et pour l’impact sur la planète. Ce principe permet donc d’acheter à moindre frais, de diminuer l'empreinte écologique d'une activité ou d'une collectivité, d’économiser des ressources naturelles, limiter les déchets, les émissions de gaz à effet de serre ou de polluants générés par l'élimination d'un produit en fin de vie, garder des emplois locaux, valoriser une économie circulaire, éviter le gaspillage et favoriser une économie décarbonée.
La réutilisation, c’est toute opération par laquelle des substances, matières ou produits qui sont devenus des déchets sont utilisés de nouveau. Généralement elle conserve la forme de l’objet mais pas son rôle.
Ce principe se développe dès lors que l’objet devient un déchet. Il subit ensuite un traitement lui permettant de retrouver son statut de produit. Il peut alors bénéficier à un détenteur, ce qui lui donnera une seconde vie.
Le réemploi et la réutilisation sont donc bien des pratiques différentes qui se distinguent par le passage ou non par le statut de déchet. Ces pratiques semblables nécessitent souvent des phases de réparation ou de préparation, aidées par des réseaux de collecte, remise en état, rachats, …
Depuis quelques années, de nombreux acteurs et structures spécialisés dans le réemploi et la réutilisation ont vu le jour.
La loi de 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte (LTECV) a priorisé la prévention de la production de déchets pour favoriser la transition vers une économie circulaire.
Le réemploi et la réutilisation jouent un rôle majeur dans la lutte contre les déchets.
Les acteurs du réemploi et de la réutilisation sont :
Les structures ayant pour activité la réutilisation relèvent de la réglementation des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) au titre des déchets qu’elles gèrent.
D’autres acteurs sont également concernés par le réemploi et la réutilisation comme les particuliers, les fabricants, les distributeurs, les réparateurs indépendants. Tous ces acteurs et structures permettent de développer le réemploi et la réutilisation mais également en parallèle le recyclage ou même la réparation pour offrir une seconde vie aux objets.